Devant Gaza, les ultranationalistes bravent l’interdiction de manifester

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Sdérot a vu se rassembler dimanche 12 avril quelques 400 manifestants ultranationalistes malgré une double interdiction de la part de la police et de l’armée, ainsi que de l’opposition de la municipalité. Le ralliement prévu à Sdérot puis à Goush Katif avait pour but de revendiquer le retour de la présence israélienne dans la bande de Gaza. La police a arrêté plusieurs dizaines de manifestants.

Les manifestants, composés en grande partie d’anciens habitants des  colonies de la bande de Gaza démantelées en 2005, avaient projeté de relier Sdérot à l’ancienne colonie de Goush Katif, à cinq kilomètres de là.

L’activiste d’extrême-droite Daniela Weiss, faisant partie des organisateurs de la manifestation, a nié que la manifestation soit illégale : « Nous avons rempli tous les papiers nécessaires pour que la marche se déroule et je pense que nous devons nous réimplanter à Goush Katif. Il ne s’agit pas de slogans, cela doit se concrétiser sur le terrain », a-t-elle déclaré à la presse.

Le président du parti de l’Union Nationale, Jacob Katz, faisait également partie des personnalités publiques présentes. S’exprimant devant l’assemblée des manifestants, il a terminé son intervention en disant espérer « que l’armée israélienne lance une Opération Plomb Durci 2, reprenne Gaza, et y ramène les colons. »

Le rassemblement comme la marche avaient été interdits par les forces de l’ordre, dix activistes de droite et anciens résidents de Goush Katif ayant été arrêté préventivement. La police les a toutefois relâché avant la manifestation.

Trois des organisateurs de l’évènement faisaient partie de ces activistes, et la police compte demander à la justice de prolonger leur mise en liberté surveillée, a appris David Bitan, chef de la police du district de Lachisch.

La municipalité de Sdérot avait exprimé son opposition à la manifestation dès l’annonce de celle-ci. « Les habitants de Sdérot profitent de la tranquillité des vacances », a déclaré David Buskila, maire de Sdérot. « Qui prévoit de manifester doit avoir l’autorisation » a-t-il ajouté.

Quelques 300 policiers étaient d’ailleurs déployés à travers la ville pour l’occasion, et ont empêché l’accès des manifestants au lieu-dit Zikim, qui surplombe ce qui fut l’ancienne implantation juive d’Elei Sinaï. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés par la police.

Cette mobilisation policière s’explique en grande partie par la crainte de débordements à l’abord de la bande de Gaza, d’où des roquettes sont lancées par le Hamas. Sdérot ne se trouve qu’à cinq kilomètres de la bande de Gaza.

Antony Drugeon, le 12 avril 2009

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