Les étudiants étrangers ne peuvent pas tous passer Noël en famille. Poit’étrangers, un programme municipal, met en contact les étudiants restant à Poitiers, et les familles souhaitant leur offrir l’hospitalité.
Edith et Juliette plaisantent déjà comme deux copines de longue date. Edith Valin, avec son mari Philippe, accueillera pour Noël chez eux, à Chauvigny, Juliette Tamoifo, étudiante camerounaise de 25 ans, à l’ICOMTEC (Institut de la communication et des Technologies Numériques, au Technopole du Futuroscope). « Cela me permet de voyager, de découvrir les autres pays », explique Edith, qui a déjà accueilli une Allemande et une Canadienne. Juliette a quant à elle opté pour la formule afin de « connaître les Poitevins et leurs habitudes ».
Un Noël placé donc sous le signe de la découverte culturelle, mais pas uniquement. « C’est une façon pour mon mari et moi de nous intégrer dans la vie locale, nous sommes arrivés récemment dans la région », ajoute Edith, assistante maternelle à Vouneuil-sur-Vienne. Au programme pour ce Noël, Edith et Juliette programmeraient bien une ballade photo, sans être encore tout à fait décidées. « En fait, c’est aussi pour nous une occasion de sortir », se réjouit Edith.
Nulle démarche religieuse donc entre M. et Mme Valin et Juliette. « C’est simplement en voulant m’assurer de ses éventuels interdits alimentaires, si jamais elle était musulmane par exemple », raconte Edith, « que nous avons appris que nous avions la même religion. ».
L’idée de participer à pareille rencontre est née presque par hasard, en ramassant un prospectus du programme Poit’étrangers pour Edith, et en recevant un email de la part de l’Université pour Juliette. « C’est une très bonne initiative », souligne Edith, qui regrette « de ne pas en avoir entendu parler avant, ailleurs en France ».
Le programme, lancé depuis 2004 par la mairie avec l’Université de Poitiers et les autres écoles de Poitiers, a permis cette année de mettre en relation 37 familles et 49 étudiants, selon Christelle Gérard, attachée administrative à la mairie de Poitiers. Une formule qui pourrait selon Juliette Tamoifo séduire encore davantage : « Je suis persuadée que ce programme pourrait séduire d’autres étudiants, nombreux sont ceux qui restent là pendant les fêtes », estime-t-elle. Un avis en forme d’invitation.
Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 15 décembre
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