La confiscation des avoirs des 112 proches de l’ancien président Ben Ali devait mettre la Tunisie sur la voie d’une justice transitionnelle indispensable après 23 ans de corruption et de népotisme. Mais entre les équilibres économiques et les attentes politiques, le tournant pris par le processus cultive l’amertume, voire les accusations de compromissions.
De Tunis
Après la révolution du 14 janvier, les espoirs des Tunisiens de redistribution des cartes ont pris du plomb dans l’aile. Le processus de confiscation des avoirs des proches du clan Ben Ali / Trabelsi inspire au mieux scepticisme, au pire méfiance, aux terrasses de cafés de Tunis.
Pourtant, « ce sont 350 sociétés – pour le moment – qui sont concernées par ces confiscations de 112 proches de Zine El Abidine Ben Ali, en plus du reste de leur patrimoine », chiffre pour Marchés tropicaux et méditerranéens Salah Dhibi, vice-président de l’ordre des experts-comptables de Tunisie. Ce nombre, établi à partir des recherches des experts-comptables missionnés par le Tribunal (administratif) de Tunis, inclue des sociétés-écran et des filiales, en Tunisie ou à l’étranger.
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