« La liberté de l’enseignement à distance peut finir par se retourner contre nous », assure Jérôme A., 23 ans, ancien étudiant à distance d’un DEUST puis d’une licence dans le domaine du web.
Pourtant, cette liberté l’a séduit au départ. « Etudier à domicile, ça permet de s’organiser librement, on avait du travail le lundi, à rendre au plus tard le dimanche », se rappelle-t-il. Une flexibilité qui est devenue un piège pour Jérôme : « Très vite on se laisse dépasser par le travail, faute d’encadrement et de rendez-vous réels ». Un rythme finalement difficile à tenir dans le tête-à-tête avec l’écran.
« La moitié de la promotion a abandonné au cours de la 1e année », indique Jérôme. Une situation que l’étudiant explique par la démotivation et la solitude ressentie face à son ordinateur. « Très vite, je ne sortais plus en fait. Je me levais, j’allumais mon ordinateur, et quand je l’éteignais c’était pour aller me recoucher », regrette Jérôme. « J’étais devenu un nolife », confie-t-il.
Revenu à une formation plus classique pour son master, l’étudiant apprécie le contact retrouvé avec des camarades et des professeurs physiquement présents. Mais sans pour autant se détourner des ordinateurs…
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