Le « plan Maroc vert », lancé en 2008 par le Palais royal (sur financement du Fonds Hassan II pour le développement économique et social), doit s’étaler sur « 10 à 15 ans » pour moderniser et renforcer l’agriculture marocaine. Mais à l’occasion du 7e Salon international de l’agriculture (Siam) qui s’est tenu à Meknès, le ministre marocain de l’Agriculture Aziz Akhanouch a tiré un premier bilan, en forme de satisfecit, du plan de soutien à l’agriculture. Parfois avec raison, parfois avec emballement.
Entre un volet productiviste et un volet social pour la petite agriculture de subsistance, le plan Maroc vert tente le grand écart. Ne serait-ce que sur le premier objectif, les autorités marocaines ont annoncé en 2008 l’ambition de faire de l’agriculture le « principal levier de croissance sur les 10 à 15 prochaines années ». Dans le détail, le plan compte porter la part de l’agriculture de 70 à 100 milliards de dirhams (DH) dans le PIB, créer 1,5 millions d’emplois supplémentaires, accroître la valeur des exportations de DH 8 à 44 Mds en particulier dans les filières où le Maroc est compétitif (agrumes, olivier, les fruits et légumes).