L’instabilité du cours des matières premières n’est certes pas chose nouvelle. Mais Philippe Chalmin, coordinateur du rapport Cyclope, qui fait chaque année le bilan des marchés des matières premières, ose affirmer cette année que « jamais le monde n’a été aussi instable ». Une volatilité des cours qui ne réussit pas toujours à l’Afrique.
Le rapport Cyclope 2012, rendu public le 9 mai à Paris, est agrémenté d’un sous-titre qui annonce la couleur : « En la forêt de Grande instabilité ». Les 52 spécialistes des matières premières qui ont contribué à ce 26e rapport depuis 1986 en avaient pourtant vu d’autres.
Mais de l’avis de P. Chalmin, cette instabilité est d’autant plus réelle en 2011/12 que le contexte économique mondial est dominé par la quête – contrariée – de régulation des marchés par le G20, par la panne du cycle de Doha ou encore par le quasi-échec de la conférence de Durban. Cette absence de pilote aux commandes de la planète, alors même que celle-ci est secouée par des crises, est source de « spéculation totale », s’inquiète P. Chalmin.
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