Melilla, le bien maigre Eldorado de nombreux Marocains

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Derrière le mot de contrebandier, beaucoup de Marocains ordinaires, confrontés aux molestations de la police espagnole et à la corruption de la marocaine pour pouvoir simplement gagner leur vie. Crédit : Antony Drugeon
Derrière le mot de contrebandier, beaucoup de Marocains ordinaires, confrontés aux molestations de la police espagnole et à la corruption de la marocaine pour pouvoir simplement gagner leur vie. Crédit : Antony Drugeon

Dans l’enclave de Melilla, aux marges d’une Espagne frappée par la crise, de plus en plus de Marocains cherchent à vivre tant bien que mal de la frontière.

Collé contre la frontière, sur un grand parking envahi de marchands ambulants, le marché informel de Joutia, tout près du poste-frontière de Bni Ansar, principal point de passage dans l’enclave espagnole, au Sud, fait figure de sas entre le Maroc et l’Espagne. On y trouve des produits généralement d’occasion (vêtements, chaussures, jouets, bijoux bas de gamme) sur des bâches posées à même le sol. Les commerçants crient en darija leurs prix, le plus souvent en dirhams, quelquefois en euros, à une clientèle presqu’entièrement marocaine. A l’entrée de ce marché aux allures de Derb Ghallef casablancais ou de Casa Barata tangérois à ciel ouvert, des femmes en jellaba, assises sur un tabouret, vendent des cigarettes à l’unité, tandis que des hommes vendent des gâteaux, barres chocolatées et boisson gazeuses qu’ils stockent dans des caddies de supermarché que seul un parasol vient protéger du soleil.

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