Palmarès engagé pour “ Filmer le travail ”

Antony DRUGEON

Animateur de communauté associative

Nov 9, 2009
Palmarès engagé pour “ Filmer le travail ”
Pierre Pinaut, au festival
Le réalisateur Pierre Pinaud a présenté samedi son film « Les Miettes ». En dénonçant au passage les atteintes au modèle social. Photo : Antony Drugeon (CC)

C’est un portrait globalement sombre du travail qui est ressorti samedi du palmarès du festival « Filmer le travail » de Poitiers. Dans les salles obscures, la dûreté des enjeux sociaux a brillé. Notamment par le regard original d’un réalisateur tel que Sani Elhadj Magori. Le Nigérien a remporté le Grand Prix du jury, pour son film Pour le meilleur et pour l’oignon. Un documentaire qui plonge dans le quotidien d’un village du Niger, où le mariage du fils d’un producteur d’oignons passe par une production et des prix en hausse…
La course à la productivité, et ses effets néfastes sur les salariés, sont au cœur de On n’est pas des machines de Sophie Averty et Nelly Richardot, qui a reçu le Prix de la restitution du travail. La caméra y suit des “ psychodynamiciens ” du travail à Saint-Cyr-sur-Loire, tout près de Tours. Même inquiétude autour du rendement et du management dans Cheminots, de Luc Joule et Sébastien Jousse. Le film, qui a obtenu le Prix de la valorisation de la recherche, sonde les interrogations et les peurs des cheminots, face à une nouvelle culture managériale. Petite lueur d’espoir tout de même avec Les petites mains d’Edie Laconi. Le Prix de la création est ainsi revenu à un documentaire qui jette un coup de projecteur sur le rôle du travail dans l’épanouissement de jeunes handicapés mentaux.
Mais c’est un vibrant réquisitoire en forme de trilogie qui a décroché le Prix du public. La mise à mort du travail de Jean-Robert Viallet dépeint « la dépossession », « l’aliénation », et « la destruction » qu’opère le travail sur l’individu.
Aussi sombre que pertinent donc, et le public semble « avoir répondu présent », se réjouit, rassuré, Patrick Sagory, l’un des directeurs de « Filmer le travail », au terme des cinq jours du festival, première édition du genre. Un travail qui porte donc ses fruits.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, 8 novembre 2009

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Nov 3, 2009
Une excavatrice au secours des chantiers de Poitiers
L'excavatrice présentée par GrDF. Photo : Antony Drugeon (CC)
C’est par une télécommande que l’excavatrice est manipulée. Photo : Antony Drugeon (CC)

Les travaux à Poitiers n’auront pas échappé aux automobilistes pictons. Dans cette guerre de tranchées, Gaz Réseau Distribution de France (GrDF) sort la grosse artillerie. Une excavatrice vient apporter de précieux renforts aux ouvriers.

C’est un gros aspirateur, « sur le même principe de celui d’une ménagère », explique Benoît Hubert, de l’entreprise de travaux STEC Bonmort, en charge des travaux de GrDF. Un aspirateur qui soulève terre et gravats, « jusqu’à 25 kg ». Et une innovation technologique encore récente en Poitou-Charentes. « Habituellement, on trouvait ces machines en Île-de-France, où le réseau est très dense », rappelle Frédéric Boutaud, n°2 de la direction Vienne & Deux-Sèvres de GrDF. L’excavatrice, utilisée depuis le début de l’année à Poitiers, permet de diviser par quatre le creusement des tranchées.

L’engouement principal, du côté de la direction, réside dans la sécurité : « On a désormais 30 à 40% de dommages aux ouvrages en moins », expose Thierry Gibert, directeur territorial de GrDF dans la Vienne. Plus besoin en effet de creuser avec pelleteuses et pioches, une fois le goudron ouvert.

Les conditions de travail des ouvriers en ressortent améliorées. « Le personnel réclame même ce genre d’investissement », jure M. Boutaud.

Bien que la machine remplace le travail de quatre ouvriers, la direction de GrDF assure qu’aucune perte d’emploi n’est créée. « Le personnel est simplement réaffecté au creusement de surface », la machine ne pouvant casser l’asphalte.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, lundi 2 novembre 2009

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Nov 2, 2009
Concours de meilleur ouvrier recherche candidats

Le prestigieux concours – et diplôme – peine à attirer les candidats. La chambre de métiers et de l’artisanat lance un appel.

Joël Godu, président de la Chambre des métiers de la Vienne (à gauche). Photo : Antony Drugeon (CC)
Joël Godu, président de la Chambre des métiers de la Vienne (à gauche) et Ghislain Kleinjwegt, secrétaire général (à droite). Photo : Antony Drugeon (CC)

« On aimerait avoir un peu plus de candidats », avoue clairement Joël Godu, président de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Vienne. Le 24e concours national de Meilleur Ouvrier de France peine à réunir suffisamment de candidats dans la Vienne. « Les gens sont la tête dans le guidon », explique M. Godu, pour qui les deux années de préparation intense en rebutent plus d’un.
Pourtant, le concours remplit un rôle incontesté de préservations des savoir-faire. Une image de conservatoire que le concours tente même de dépasser. Au-delà des métiers d’art, des professions plus contemporaines sont en lice : graphiste, consultant en domotique ou même barman.
Car, selon Ghislain Kleinjwegt, secrétaire général de la chambre de métiers de la Vienne, « tous les métiers peuvent être source d’épanouissement ».
Le concours s’adresse aux indépendants comme aux salariés soucieux d’atteindre le niveau d’excellence dans leur domaine d’activité. Pas moins de 250 métiers, déclinés en 400 savoir-faire, sont ainsi en compétition. Un concours national dans lequel la Vienne a sa place : « Nous avons 5.800 entreprises artisanales dans la Vienne, expose M. Kleijwegt, dont 200 dans les métiers d’art, les plus présents dans ce concours. »
Clôture des inscriptions le 31 décembre, pour le concours de… 2011.

Contact : Chambre des métiers
19, rue Salvador-Allende.
Florence Le Roy, 05.49.88.13.01
f.leroy@ cm-86.fr

Antony Drugeon, correspondant la Nouvelle République, le lundi 2 novembre

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Nov 2, 2009
Un drôle de bus pour les enfants
Dans le bus, enfants et parents partagent des activités créatrices sous l’égide d’une animatrice.
Dans le bus, enfants et parents partagent des activités créatrices sous l’égide d’une animatrice. Photo : Antony Drugeon (CC)

Occuper ses enfants durant les vacances de la Toussaint est le casse-tête de nombreux parents. Au quartier des Rocs, la solution vient d’un bus. Envoyé par le centre socioculturel de La Blaiserie, « Lez’arts de rue » propose tous les jours de la semaine des ateliers pour les enfants.
Mercredi, un atelier de confection de carillons en argile était au programme. Le jeune Tristan, 3 ans, est venu avec sa maman, Hélène Dumas, pour mettre les mains à la pâte. « L’occuper pendant les vacances, ce n’est pas évident », déplorait la maman. Comme les parents des quelque dix enfants venus pour l’occasion, elle habite le quartier. « Même si le bus accueille tout parent et tout enfant, on y retrouve avant tout des gens du quartier », a confirmé Christelle Bertoni, coordinatrice de l’opération. « Cela fait six ans que nous connaissons l’opération », a même confié Marie-Luce Pecot, mère de deux enfants et habitant « l’immeuble juste en face ». Une manifestation de proximité qui prolonge en fait d’autres animations socioculturelles.
« Toute l’année, nous organisons des activités de théâtre, de danse, des spectacles de marionnettes », illustre Christelle Bertoni. De quoi accoutumer les jeunes, « des tout petits aux lycéens », aux activités du centre socioculturel, selon elle. Une autre école, où la créativité est reine.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 30 octobre 2009
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