Journalistes Les raisons de la colère
Avis de tempête au sein de la rédaction d’Al Bayane. Le quotidien de gauche est secoué par un mouvement social, qui l’accuse de détourner les cotisations CNSS et CIMR de certains salariés et de ne pas respecter le salaire minimum défendu par la convention, selon Nouri Hakim Benslimane, journaliste à Al Bayane et membre du Syndicat National de la Presse Marocaine. Parallèlement, les journalistes femmes de la rédaction dénoncent « un traitement basé sur la discrimination » déplorant « harcèlement moral, […] humiliation » et inégalités face aux congés. Une grève d’une heure devait être observée vendredi 11 juillet. Le conflit avait déjà provoqué une grève semblable le 27 juin. « A l’avenir nous envisageons d’organiser une conférence de presse pour alerter l’opinion sur la situation, si rien ne bouge » avertit Soumia Yahia, journaliste à Al Bayane. Accusations que rejette Ahmed Zaki, directeur de la publication d’Al Bayane : « personne n’est sous payé, certains veulent simplement ne pas être au salaire minimum », ou qu’il avoue « ne pas comprendre : depuis 2003 nous avons justement régularisé la situation des cotisations ». Quant aux femmes, M. Zaki parle de mises en garde régulières, faute d’assiduité. Un vrai dialogue de sourds.
Antony Drugeon, LE JOURNAL HEBDOMADAIRE, 12 juillet 2008
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