Difficile gestation de 5 mois que celle qui a accouché d’un gouvernement libanais, le 9 novembre 2009. Le vote des électeurs, le 7 juin, a semblé moins déterminant que le rapprochement inattendu entre l’Arabie Saoudite et la Syrie. De quoi renforcer l’idée courante d’un Liban décidemment bien au cœur des tractations régionales.
Saad Hariri et son nouveau gouvernement sont donc aux commandes du Liban, mais selon une recette de partage du pouvoir déjà éprouvée : l’équilibre entre majorité et opposition est si savamment dosé, depuis l’accord de Doha en 2008, que nul leadership n’émerge réellement, au pied du Cèdre. Une formule dont le Liban s’accommode tant bien que mal, l’économie affichant une santé insolente. Derrière le chaos, le compromis permanent s’avère payant. En attendant d’autres perturbations.