L’Algérie hésite à affecter ses réserves de change record au financement du FMI

Antony DRUGEON

Animateur de communauté associative

Avr 24, 2012
L’Algérie hésite à affecter ses réserves de change record au financement du FMI

L’excédent commercial algérien est en plein essor. Les réserves de changes officielles devraient culminer à $ 205,2 milliards en fin d’année et Alger se fait même prier par le FMI de financer davantage l’institution.

Intéressant retournement de situation. Plus de 20 ans après les « émeutes FMI » des années 1980 en Algérie, le même FMI a invité l’Algérie à augmenter sa contribution au financement de l’institution financière internationale, qui vient quasiment de doubler sa capacité de prêt pour faire face à la crise de la dette en Europe.

L’excédent commercial algérien se consolide encore : au premier trimestre 2012, et pour la première fois depuis plusieurs années, les importations ont diminué de 9,76 % en glissement annuel, passant de $ 11,56 milliards à $ 10,43 milliards, d’après le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes.

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Avr 20, 2012
Le Kenya rêve de bâtir sa Silicon Valley

Le Kenya a son projet de Silicon valley : Konza city. La ville doit devenir le pôle technologique, de recherche, d’affaires majeur du pays et rayonner à l’échelle de l’Afrique. Nairobi se donne 20 ans pour séduire les investisseurs et créer les 80 000 emplois espérés.

Le projet est ambitieux : la priorité est de créer un pôle technologique de référence, avec une saine émulation entre bureaux pour sociétés hi-tech et laboratoires de recherche, où la fine fleur du secteur technologique kenyan pourra travailler en parfaite émulation, sur le modèle de la Silicon Valley californienne. Avec une dimension économique et financière affirmée, puisque le projet prévoit des usines et un centre d’affaires (dont une place financière destinée à devenir majeure en Afrique).

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Avr 19, 2012
Ralentie par la corruption, la lutte contre les bidonvilles au Maroc se prolonge

En 2007, le Maroc devait devenir un pays sans bidonvilles. Cinq ans plus tard, alors que le programme « villes sans bidonvilles » est arrivé à son terme théorique, la tâche reste considérable. Le programme est donc prolongé, et devra se défaire du poids de la corruption locale.  

Il sera même l’un des axes du plan d’action 2012-2016 du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville.

Certes, 348 414 familles ont bénéficié de ce programme, entre 2007 et 2012, indique le ministère, soit 1,5 million de personnes à travers 58 villes et centres urbains. 44 villes ont été déclarées villes sans bidonvilles, avec un taux de réalisation de 70 % pour ce programme. Mais l’éradication totale du phénomène reste encore une perspective lointaine.

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Avr 17, 2012
Le Maroc confie la construction d’un nouveau parc éolien au consortium franco-japonais EDF Energies Nouvelles

L’appel d’offres lancé par l’Office national d’électricité (ONE) a finalement retenu comme « soumissionnaire préféré » le consortium franco-japonais EDF Energies Nouvelles, qui créera une filiale locale EDF EN Maroc. Le consortium italo-émirati Enel Green Power / Taqa et le britanno-marocain International Power / Nareva Holding n’ont pas convaincu.

Taza, porte d’entrée et verrou militaire du royame marocain durant des siècles, verra donc bientôt se dresser des éoliennes contre les assauts du vent. Le site, au nord-est du pays, devra être équipé de 50 turbines Alstom d’une puissance de 3 mégawatts chacunes, afin de produire 150 mégawatts (MW) au maximum de ses capacités.

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Avr 16, 2012
Le Soudan, prêt à renoncer au pétrole de Heglig, revoit son budget

Alors même que les combats pour la région riche en pétrole de Heglig ont été violents durant le week-end, Khartoum prépare un budget rectificatif qui fait le deuil des recettes pétrolières de cette région.

Serait-ce donc un baroud d’honneur que mène Khartoum face au Sud-Soudan ? Le gouvernement soudanais a intensifié depuis vendredi 13 avril son offensive contre le nouvel État du Sud pour conserver la région riche en pétrole de Heglig, ouvrant une nouvelle ligne de front au nord-est de celui-ci.

Mais si l’intensité des combats a culminé dimanche 15 avril, Khartoum a dans le même temps avancé dans la renonciation aux recettes pétrolière de la dite région, apprend-on dans Sudan Tribune.

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Avr 12, 2012
La Tunisie aborde une fragile reprise économique

L’économie tunisienne a pâti de la révolution en 2011. Certains signes, encore légers, semblent suggérer un début de redressement pour la seconde moitié 2012, à condition que les nouvelles autorités tombent d’accord sur la politique monétaire à adopter.

Sur le front du tourisme, sur lequel la Tunisie avait directement souffert suite à la révolution du 14 janvier 2011, les statistiques font état d’un quasi-retour au niveau de fréquentation de 2010 pour le premier trimestre de l’année. Alors qu’en 2010, la Tunisie avait accueilli 1 098 331 touristes, ce chiffre avait plongé à 614 071 au premier trimestre 2011.

Lire la suite de l’article sur Slateafrique.com (repris du site de MTM News)

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Avr 12, 2012
Voyage au coeur de la «génération fauchée» du Portugal

Précarité accrue, débrouille généralisée, tentation de l’exil: la crise et les mesures d’austérité de la «troïka» ont frappé de plein fouet la jeunesse portugaise, qui peine à y trouver une réponse politique.

Dans un recoin de sa vaste terrasse à Lisbonne, dans le quartier touristique d’Alfama, Ana Margarida Jeronimo empile soigneusement les bouteilles en plastique de 5 litres. «Et j’en ai beaucoup plus chez mon père», précise-t-elle. «Je regardais un reportage à la télé, et une entreprise de Lisbonne disait racheter le plastique pour un prix intéressant», explique cette jeune femme qui espère fonder d’ici quelques mois une société de collecte de plastique à l’échelle de tout Lisbonne: «Il me faut leur fournir au moins 10 tonnes par mois.»

Cette journaliste sans emploi depuis les licenciements massifs au sein de son groupe de presse, en 2010, cumule les sources de revenus: en plus du recyclage, elle réalise des vidéos institutionnelles sur commande et sous-loue (sans le déclarer) la mezzanine et une chambre d’ami de son appartement. Récemment, elle vient de se laisser séduire par la formule du restaurant clandestin: pour 20 euros le repas, elle offre une prestation digne d’un restaurant dans un cadre plus convivial, sur sa terrasse.

Lire la suite sur Slate.fr (avec le reportage photo de David Rodrigues)

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Avr 11, 2012
En Erythrée, le climat des affaires se rafraîchit même pour les minières

Les compagnies minières, principaux investisseurs étrangers sur le sol érythréen, feraient bien de revoir à la baisse leur intérêt pour le pays. C’est en tout cas ce qu’affirment des analystes financiers dans une récente étude.

L’enthousiasme était pourtant de mise en 2011. La mise en exploitation d’une nouvelle mine d’or, la plus importante du pays, à Bisha (Est du pays), et l’arrivée dans ce cadre d’une nouvelle compagnie minière, le canadien Nevsun Resources (associé au gouvernement érythréen dans une proportion de respectivement 60 et 40 %) avait ravivé l’espoir d’un décollage de l’activité économique en Erythrée. L’annonce de la délivrance du permis d’exploitation en 2008 avait boosté les actions de la minière canadienne, qui a culminé en décembre 2010 à $ 7, alors que le cours de l’action n’était qu’à $ 2 en janvier 2008. Mais aujourd’hui l’investissement en Erythrée inquiète. A titre d’illustration, le cours de l’action Nevsun était à $ 3,42 le 4 avril 2012.

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Avr 5, 2012
La RAM gère les turbulences créées par le rapport de la Cour des comptes

Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes marocaine le 28 mars, la Royal Air Maroc (RAM) affronte un vent de défiance prononcé. La communication de la compagnie aérienne contre-attaque.

La compagnie aérienne publique a fait l’objet de commentaires acerbes sur différents sites d’information et blogs, tandis que la « Twittoma » (communauté des utilisateurs marocains de Twitter) a fait ses choux gras de ce qui fait figure de petit scandale national.

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Avr 3, 2012
L’Algérie s’éloigne de la Russie dans son effort d’armement

L’Algérie maintient son effort d’armement mais se détourne de la Russie, son fournisseur historique, au profit notamment des Allemands et des Italiens.

Alger vient de conclure un contrat de € 2,2 milliards avec l’allemand TKMS (ThyssenKrupp Marine Systems) pour la livraison de deux corvettes Meko, armées en missiles par le suédois Saab Bofors Dynamics (missiles anti-navire suédois RBS 15 mark III) et le sud-africain Denel (missiles de défense anti-aérienne Umkhonto et air-sol Mokopa). Les corvettes seront également équipées de 6 hélicoptères Super Lynx par l’italien AgustaWestland.

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Mar 13, 2012
Sarkozy financé par Kadhafi ? Le mot « corruption » grand absent dans la presse
Nicolas Sarkozy / Downing Street
Nicolas Sarkozy. Photo : Flickr/Downing Street

La campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy aurait été financée par le dictateur libyen Mouamar Kadhafi, d’après une  note secrète publiée par Mediapart le 12 mars. Pourtant, personne n’ose prononcer ou écrire le mot « corruption ».

La note secrète publiée par Mediapart suggère une inféodation du président français au guide libyen. Accusation grave donc. Pourtant, la réaction de la presse, 24 heures maintenant après la publication de cette information tonitruante, use d’une prudence qui ne s’arrête pas au contenu des articles eux-même (prudence évidemment bienvenue comme toujours sur des informations aussi difficiles à vérifier) mais jusque dans le lexique utilisé. Parce que, fusse sous le sceau de la prudence, un mot s’impose, évident, magistral, explicite (trop ?), pour qualifier précisément la nature de ces accusations : « corruption ».

Dire que Nicolas Sarkozy a été financé, ou, si on est rigoureux et précautionneux, aurait été financé, par le régime libyen, c’est évidemment dire qu’il a, ou aurait été, corrompu. Car 50 millions d’euros – faut-il le rappeler – est une somme de nature à créer des obligations. Utiliser le mot corruption ne signifie pas prendre partie ; cela permet juste de qualifier les faits dont on traite justement dans l’article en question. Ce serait un peu comme si on lisait un article sur le dernier sondage Hollande / Sarkozy sans qu’on lise jamais « présidentielle 2012 », ou « élection présidentielle ». Le défaut de contextualisation est aussi une faute.

Le mot corruption est peu utilisé par les rédacteurs : seulement 2 occurrences du mot dans le (long) article de Mediapart, aucune occurrence dans les articles du Monde.fr, de Liberation.fr, de 20minutes.fr, de Humanite.fr, de Metrofrance.com ou de Rue89 ; en revanche, on relève une contextualisation plus explicite de cette affaire dans le JDD (qui prend la peine de relier l’actualité chaude au dossier de Karachi : « Derrière cette tragédie se profile une affaire de corruption dans laquelle Ziad Takieddine est mis en examen. »), mais aussi de Capital.fr et du… Figaro.fr (seul journal avec Mediapart à proposer deux occurrences pour ce terme) !

Rien de militant à utiliser le mot « corruption »

J’en tiens une démonstration supplémentaire qu’il n’y a rien de militant à utiliser le mot : le bon journaliste doit nommer un chat un chat. Et en l’espèce, c’est d’une accusation de corruption dont Nicolas Sarkozy est la cible (à tort ou à raison, là encore je comprends parfaitement, en revanche, la prudence des médias). La présomption d’innocence n’interdit pas de mentionner la nature de l’accusation. Mais dans le cas de Capital.fr et du Figaro.fr, l’explication tient également à… un copié-collé de la dépêche de l’agence Reuters, dont ils sont restés très proches. Voilà le passage du Figaro :

Le document en question a été versé en octobre au dossier de l’enquête sur un attentat ayant tué onze Français à Karachi, au Pakistan en 2002, affaire derrière laquelle se profile une supposée corruption en marge de la présidentielle de 1995. Mis en examen dans ce dossier, pour son rôle dans la supposée corruption, l’homme d’affaires libanais Ziad Takieddine a joué par la suite un rôle d’intermédiaire économique entre la Libye et la France à l’époque où Kadhafi était en place (…)

Que le mot corruption soit absent du corps du texte est une chose. Mais le mot corruption n’est pas utilisé par les éditeurs non plus, en aucun cas on ne le retrouve en mot-clé. Lorsque le site web taggue ses articles, voici plutôt les mots-clés rencontrés :

  • Mediapart : Sarkozy, Nicolas Sarkozy, UMP, élection présidentielle, présidentielle, libye, Hortefeux, kadhafi, 2012, Takieddine ;
  • JDD : Nicolas Sarkozy, Mouammar Kadhafi,  Attentat de Karachi de 2002, Karachigate (les mots-clés les plus sérieux de cette petite sélection);
  • 20minutes.fr : Nicolas Sarkozy, Libye, Brice Hortefeux, Mouammar kadhafi (j’ai laissé la coquille de 20minutes.fr, qui ne daigne visiblement pas accorder sa majuscule au patronyme de l’ex-guide libyen)
  • Humanite.fr :  karachi, libye, nicolas sarkozy, kadhafi, jean-françois cope, brice hortefeux, ziad takkiedine, jean-charles brissard (idem, je conserve la graphie de l’Humanite.fr).

Pourtant, le mot corruption reçoit substantiellement plus de trafic en France que le mot Karachi (74 000 contre 49 000 recherches mensuelles):

Les mots-clés utilisés pour tagguer les articles sur ce sujet, avec le rajout de "Corruption"
Les mots-clés utilisés pour tagguer les articles sur ce sujet, avec le rajout de "Corruption". D'après Google Adwords.

Le référencement naturel ne peut justifier un tel rejet du mot-clé corruption, qui se hisse tout de même au dessus de « karachi », « mouammar kadhafi », « brice hortefeux » ou « ziad takieddine ». On peinera donc à expliquer, autant par l’éthique journalistique que par l’algorithme du référencement, cette omission de ce « gros mot » si dérangeant.

Sans doute pourra-t-on y voir une déférence zélée envers l’institution élyséenne. Le lecteur qui attendrait de son journal préféré qu’il l’informe des enjeux de chacune des informations en sera peut-être déçu.

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Fév 14, 2012
Nicolas Sarkozy, candidat mal aimé des SR ?

Qui a dit que la télévision ne s’engageait pas ? Le magazine de programmes TV Télé 2 semaines a en tout cas publié une dose de militantisme dans sa grille des programmes. Au détour d’un synopsis, sur le documentaire d’Arte Françallemagne, un destin deux mondes, le lecteur étonné a pu découvrir un « Nicolas Sarkozy (dehors!) », tel un tag ajouté à la peinture rouge sur un mur. Voilà la citation complète :

La France et l’Allemagne sont les piliers de l’Europe. Pourtant, ces Etats s’opposent sur de nombreux sujets et leurs dirigeants, Nicolas Sarkozy (dehors!) et Angela Merkel, multiplient les rencontres pour résoudre le problème de la dette.

"Nicolas Sarkozy (dehors!)" : plus qu'une coquille, un acte de malveillance qui embarrasse Prisma Presse
« Nicolas Sarkozy (dehors!) » : plus qu’une coquille, un acte de malveillance qui embarrasse Prisma Presse. (Photo : DR)

Prisma Presse a assuré qu’il s’agissait d’un « acte de malveillance délibéré réalisé en dehors de tous les circuits habituels de relecture et de validation des pages du magazine ». Ce qui est d’autant plus crédible que la réalisation des grilles de programmes des magazines TV du groupe Prisma Presse ont été externalisés auprès de Plurimedia, qui n’est autre qu’une filiale du groupe… Lagardère (externalisation qui n’a pas été sans heurts par ailleurs, même si rien ne permet d’établir de lien avec les résistances du personnel à ce projet). On se gardera pour autant d’y voir un peu vite un gage d’indépendance de ces grands groupes de presse vis-à-vis du président…

Entre le rédacteur, l’éditeur / secrétaire de rédaction, le monteur de la page si c’est une autre personne (comme un graphiste), plus on s’approche de la fin de la chaîne, plus l’individu a le pouvoir de glisser ce que bon lui semble. Mais visiblement, la main anonyme qui a rajouté cette mention subversive savait qu’elle pouvait agir dans l’anonymat.

Si en l’occurrence l’anecdote fait plus sourire (excepté pour la direction de Prisma Presse, qui a communiqué ses excuses aux lecteurs et au président Sarkozy), elle rappelle surtout que d’autres rajouts, moins évidents, plus subtils, des erreurs / des opinions, pourraient se glisser à l’avenir dans le fichier BAT envoyé à l’imprimeur, sans que personne ne le vérifie.

Visiblement, il y a un problème de process général : des erreurs peuvent passer certes, mais jamais sans qu’on puisse remonter à son auteur. Normalement, on doit pouvoir savoir quel est le correcteur de la dernière version, au moment de faire le BAT.

L’ego de Nicolas Sarkozy « inflated in translation »

Et ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy paie les frais d’un règlement de compte ourdi dans la chaîne de l’édition. En 2007, le candidat Sarkozy (oui, déjà) se voyait affublé d’un cinglant « ego surdimensionné » par un traducteur de France 2. Ce traducteur pour la version diffusée aux Etats-Unis du JT de France 2, américain, a donc publié le sous-titrage suivant :

« J’invite les Français à rallier mon ego surdimensionné (to rally my inflated ego) »

En « VO », Nicolas Sarkozy avait dit « J’invite les Français à s’unir à moi ». C’était une blague destinée à rester en interne, et publiée par erreur. Elle a coûté sa place au traducteur américain.

Je ne vois pas d’autres cas d’erreurs / malveillances d’édition qui se soient tourné contre Nicolas Sarkozy. En voyez-vous d’autres ?

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