Le conflit israélo-palestinien s’invite dans les visites touristiques

Antony DRUGEON

Animateur de communauté associative

Mai 6, 2009
Le conflit israélo-palestinien s’invite dans les visites touristiques

Une ville, deux discours. Hébron a vu passer en deux jours deux groupes pour une visite de la ville radicalement différente. Henriette Q., guide palestinienne, et Noam Arnon, figure emblématique de la colonie juive d’Hébron (Cisjordanie, sud), présentent chacun une vision diamétralement opposée de la ville. Irréconciliables, leurs discours font figure de joute à distance, prenant à témoin leur auditoire. Reportage sur les traces de leurs visites très engagées.

Lundi 4 mai, Henriette Q. guide un groupe de touristes belges, venus « autant pour visiter les lieux saints de la vie de Jésus que pour connaître la situation politique de la Palestine », explique Wart Ceyssans, organisateur du voyage et membre de la Confédération belge des Syndicats Chrétiens, dont sont également membres les 13 autres touristes du groupe.

La visite d’Hébron commence en fait à Jérusalem, par les locaux de l’ONG israélienne B’tselem. Le chercheur Ofir Feuerstein y dresse le panorama d’une « ville fantôme », cartes, photos, et films à l’appui. « Il n’y a qu’un kilomètre carré de colonie dans la ville, c’est tout », explique-t-il, ajoutant que « c’est dans les années 1980 qu’elles furent construites ». Mais « les colons contrôlent l’essentiel du centre-ville », démontre-t-il, sur une carte projetée sur le mur, détaillant les restrictions de circulation en fonction des rues qui frappent les Palestiniens.

Mardi 5 mai, Noam Arnon expose à un petit groupe de journalistes une analyse radicalement différente. Sur la colline de Kiryat Arba, la colonie israélienne surplombant la ville d’Hébron, il s’insurge. « Voilà le ghetto d’Hébron, les Juifs ne peuvent pas s’y développer librement, tandis que les Arabes en ont parfaitement le droit », déclare-t-il. Les Arabes sont selon lui une « communauté libre, épanouie, en plein essor ». Passant devant un poste de contrôle séparant la zone sous contrôle palestinien de la zone sous contrôle israélien, il s’en prend à l’asymétrie de traitement entre Arabes et Juifs. « Eux peuvent rentrer sans problème, tandis que je ne peux pas aller de leur côté », explique-t-il.

« Chaque habitant palestinien d’Hébron a le droit de passer d’une zone à l’autre », reconnaît Ofir, « mais cependant quelquefois l’armée restreint la liberté de passage des Palestiniens qui ne résident pas dans la zone sous contrôle israélienne », tempère-t-il.

Ofir Feuerstein décrit également le fonctionnement de « la politique de séparation orchestrée par les autorités israéliennes », dénonçant les « pressions poussant à déporter les Palestiniens », et montrant les nombreux magasins palestiniens à l’abandon dans la zone sous contrôle israélien, « sans  recevoir de compensation », précise-t-il. « A l’exception des commerces fermés par l’armée elle-même, aucun commerce n’a, autant que l’on sache, reçu d’indemnisation pour avoir été forcé de fermer à cause des difficultés de circulation », ajoute-t-il, soulignant que « les Palestiniens se sont tenus à leur politique consistant à refuser toute indemnisation, de sorte qu’ils ne reconnaissent pas l’annexion de leurs propriétés ».

Noam Arnon soutient lui qu’au moment de la fermeture de la rue, les commerçants ont reçu une compensation. « Et puis on parle des magasins des Arabes qui sont fermés, mais qui parle des maisons que les Juifs n’ont pas le droit d’habiter à nouveau, laissées à l’abandon ? », se scandalise-t-il, devant les habitations éventrées évacuées en 2006, dans la zone sous contrôle israélien.

Le centre-ville, entre ces maisons en ruines et ces commerces abandonnés, donne une étrange impression de ville fantôme.

Couvre-feu, restrictions de circulation, mais aussi « agressions violentes de la part de colons contre des Palestiniens » participent selon Ofir Feuerstein de cette désertion du centre-ville de la part des Arabes. Un film amateur est alors projeté, dans lequel on voit une femme et des enfants de la colonie injurier et humilier des Palestiniens sur le pas de leur porte, puis agresser un petit garçon, un militaire empêchant toute interposition de la mère du garçon.

Noam Arnon n’évoque guère que « la mauvaise réputation dont souffre Hébron », jusqu’à ce qu’une question le pousse à reconnaître cette délicate question. « Ces agressions, je les condamne, je ne tiens pas à les justifier », explique-t-il. « Mais je tiens à préciser que ces actes ne correspondent pas à la politique officielle de notre communauté, que ce ne sont pas les figures majeures de notre communauté qui y sont impliquées, et que ces actes sont le plus souvent le fait de gens qui ne vivent pas ici, que nous n’avons pas de contrôle sur eux », a-t-il mis en garde.

Arrivés à Hébron, le groupe de touristes belges se rend dans une maison palestinienne, « qui a été brûlée par les Juifs durant l’Intifada », assure Henriette Q. Sur le toit, un touriste demande si le cimetière en vue est le cimetière juif. « Non, les Juifs n’ont pas de cimetière, de toute façon ils ne sont là que depuis l’Intifada », répond Henriette.

Noam Arnon fait passer quant à lui ses visiteurs devant l’un des deux cimetières juifs de la ville, « remis en état après avoir été rasé par les Arabes ». « Certaines tombes ont environ cent ans, mais on ne peut jamais être sûr car elles sont souvent exemptes d’indications », explique-t-il. Historien, Noam Arnon explique que le peuplement juif d’Hébron remonte au XVIe siècle avec l’arrivée des Juifs séfarades, et multiplie les références au passé juif d’Hébron, remontant parfois jusqu’en l’an 3700 avant JC, lors de la création présumée de la ville.

La visite au tombeau des Patriarches est l’occasion pour Henriette de rappeler à ses visiteurs le massacre de 1994, lorsque le terroriste juif orthodoxe Baruch Goldstein y a tué « presque 50 » musulmans (39 selon Israël, 52 selon les autorités palestiniennes) priants dans la mosquée. « Les Juifs ont dit qu’il était fou… Quand c’est un Juif qui fait ça on dit qu’il est fou, quand c’est un Arabe on dit que c’est un terroriste ! », s’insurge-t-elle.

L’évènement de 1994 n’est pas mentionné par la visite de Noam Arnon ; celui-ci ne rejette cependant pas le terme de fanatique pour Baruch Goldstein. « Cela [ce massacre] a eu effectivement un impact sérieux, mais cela ne doit pas être une raison pour restreindre les droits des Juifs à Hébron », répond-il.

Sa visite passe en revanche par la mairie de Kiryat Arba, où le maire Malachi Levinger confirme le message répété à souhait par N. Arnon. « Nous souffrons d’un manque de soutien, parce que les gens du gouvernement ne comprennent pas qu’à Hébron se trouvent les racines du peuple juif, et à cause d’une pression constante de la part de l’Amérique et de l’Europe », plaide Malachi Levinger. « Ce qu’on veut, c’est une Hébron ouverte, pour tous », martèle Noam Arnon.

Henriette entraîne quant à elle ses touristes vers un autre discours, dans le village proche de Wadi Fouqim. « Les colons [de la colline toute proche] cassent les plantes, détruisent les fruits, mais ici les gens n’ont pas de fusil pour se protéger », déplore-t-elle.

In fine, les parcours des deux visites se sont tourné le dos, le seul tombeau des Patriarches ayant figuré sur l’itinéraire des deux groupes. Deux réalités, deux vérités coexistent sans cohabiter, pour les habitants comme pour les visiteurs.

Antony Drugeon, le 6 mai 2009

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Mai 6, 2009
La grippe porcine se politise au contact du conflit israélo-palestinien

L’effervescence s’est emparée des campagnes de Jéricho (Cisjordanie, Est) vendredi dernier, alors que des cochons sauvages ont été aperçus par les habitants, suscitant la peur d’une contagion de la grippe porcine et des accusations de contamination lancées à l’égard des « Juifs ». Dans le climat de crainte et de méconnaissance qui accompagne la progression de l’épidémie de grippe porcine, l’intervention de l’armée palestinienne n’a pas apaisé les esprits.

Les tirs de mitraillette ont saisi les touristes et les riverains. En ce vendredi 1er mai, les détonations des fusils automatiques ont même suscité un début de panique autour d’un car de touristes, qui ont pris leurs jambes à leur cou, penchés vers le sol, pour s’éloigner du verger près duquel stationnait leur car.

La guerre qui se jouait entre les arbres ne mettait en fait aux prises que deux cochons sauvages face à dix soldats de l’armée palestinienne, secondés par cinq policiers. Le bilan d’un cochon tué contre un « fugitif » permet déjà au commandant Abou Ahmad d’exprimer sa satisfaction. « Nous avons abattu ce cochon, qui risquait de propager l’épidémie de grippe porcine », a déclaré l’officier palestinien à Guysen.

Les analyses réalisées par la suite n’ont pas trouvé de souche grippale dans l’organisme de l’animal, a-t-on appris lundi 4 mai auprès du laboratoire en charge de ces analyses.

Les riverains disent avoir été très surpris de découvrir des cochons sur leurs terrains. « J’habite la maison juste derrière, et c’est la première fois de ma vie que j’en vois ! », a déclaré à Guysen Diab, présent sur les lieux très rapidement. « Jamais on en [de cochons] a vu par ici », confirme de son côté Bassel, qui ajoute que « cela fait 25 ans que je vis ici ! ».

Ce sont eux qui ont alerté les autorités palestiniennes, qui ont rapidement organisé le jour même la battue. La découverte des cochons sauvages renvoie clairement à une responsabilité israélienne, du commun accord des riverains et des militaires alors présents.

Le commandant Abu Ahmad a affirmé être certain d’une implication israélienne. « Déjà il y a deux mois, les colons nous ont lâché 500 chiens enragés, qu’on a dû abattre. Maintenant, ce sont les cochons, à cause de la grippe », a-t-il déclaré.

Il s’est tout de fois refusé à impliquer les autorités israéliennes, évoquant des actes isolés de colons, et n’a pas pu préciser l’origine précise des personnes potentiellement à l’origine de cet acte. « Nous avons de bonnes relations avec la colonie de Naame, qui est la plus proche, il est difficile de connaître l’origine exacte de ces cochons », a-t-il ajouté.

Le major des télécommunications de l’Autorité Palestinienne à Jéricho, plus haut responsable militaire présent sur place, a quant à lui mis en garde contre toute instrumentalisation de l’épidémie de grippe porcine à des fins politiques.

« La lutte contre l’épidémie doit réunir les efforts conjoints de la Jordanie, de l’Egypte, d’Israël, de la Palestine, si l’on veut parvenir à des résultats sur une question aussi importante », a-t-il déclaré à Guysen.

Les cochons sauvages, impliqués malgré eux dans les tensions autour du conflit israélo-palestinien, apprendront à leurs dépends ce que peuvent coûter leurs migrations au sein des « territoires disputés » .

Antony Drugeon, le 5 mai 2009

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Mai 6, 2009
Sondage : les Israéliens jugent Israël

Le jour de Yom Haatzmaout (jour de l’indépendance) donne au sondage publié mardi 28 avril par l’Index de la Guerre et de la Paix une résonance toute particulière. L’étude prend le pouls du rapport des Israéliens à leur Etat. Pour ses 61 ans, l’Etat d’Israël suscite la fierté et la satisfaction d’une grande majorité de citoyens, mais la méfiance vis-à-vis des institutions se renforce, de même que les différences entre Israéliens arabes et juifs.

Ni la crise économique qui s’annonce ni le conflit avec les Palestiniens qui s’éternise n’auront entamé les sentiments positifs des Israéliens envers leur Etat. C’est l’enseignement principal de l’enquête menée par l’Index de la Guerre et de la Paix, organe du centre de recherche pour la paix Tami Steimetz.

Le sondage, réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 600 Israéliens représentatifs, révèle en effet que 90% des Juifs israéliens considèrent que la nation israélienne « s’en sort bien », 80% pensant également que leur situation personnelle est « bonne » ou « très bonne ». 81% des Juifs israéliens s’estiment « optimistes » ou « très optimistes » quant à l’avenir d’Israël. Le même pourcentage affirme qu’entre tous les pays entre lesquels ils pourraient vivre, c’est en Israël qu’ils préféreraient rester.

Les réponses à ces questions sont plus nuancées du côté arabe de la population israélienne. En ce qui concerne les réalisations du pays, 66% des Arabes israéliens répondent qu’elles sont « bonnes » ou « plutôt bonnes ». 51% des personnes interrogées considèrent leur situation personnelle comme « très bonne », contre 36% qui la jugent « mauvaise » ou « très mauvaise ». 66% des Arabes israéliens expriment leur optimisme quant à l’avenir d’Israël. Toutefois une vaste majorité de 94% déclare souhaiter vouloir rester en Israël.

Sur la situation politique au sens large, les sentiments positifs des Israéliens envers le pays faiblissent sensiblement, à l’exception de l’armée.

« Tsahal » bénéficie en effet d’une bonne opinion ; si 81% des Israéliens interrogés déclarent que l’Etat d’Israël est le plus satisfaisant dans les domaines de l’armée et de la sécurité, le pourcentage de personnes confiant avoir une totale confiance dans l’armée monte à 91%.

Nombreux sont toutefois ceux qui analysent une régression du patriotisme : 71% des personnes interrogées estiment que les Israéliens ne sont plus aussi patriotes que de par le passé. De même, 46% estiment que l’Etat n’a pas été capable de diffuser un sentiment d’unité nationale.

L’armée fait figure d’exception, les autres institutions récoltant des pourcentages de confiance moindre. La Cour Suprême (57% de confiance), les médias (46%), la police (39%), la Knesset (34%), le gouvernement (33%), et les partis politiques (21%) sont loin de rivaliser avec l’armée.

Les réponses données par les Arabes israéliens sont là encore différentes. Les institutions israéliennes inspirent légèrement plus confiance du côté arabe, à l’exception de l’armée. La Cour Suprême recueille la confiance de 67% des Arabes israéliens, les médias celle de 55% d’entre eux, la Knesset 40%, la police 33%, le gouvernement et les partis politiques 31%, tandis que l’armée n’inspire la confiance que de 22% des Arabes israéliens.

Globalement, les réponses sont également partagées sur les réalisations de l’Etat. 59% des personnes sondées considèrent qu’Israël est parvenu à créer une économie moderne et stable, tandis que seules 53% d’entre elles jugent qu’Israël est devenu une démocratie accomplie.

38% des personnes interrogées considèrent qu’Israël a réalisé des avancées dans les domaines de la science et de la technologie, de même que seuls 28% estiment que le pays a donné les mêmes droits aux citoyens arabes et qu’à peine 27% disent qu’Israël a œuvré à faire progresser la paix.

Antony Drugeon, le 29 avril 2009

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Mai 6, 2009
Israël se dirige vers un retrait du village de Ghafar

Le nord du village israélo-libanais de Ghajar pourrait être évacué par Israël, ont annoncé samedi des sources politiques haut placées à Jérusalem.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou aurait fait de ce désengagement une priorité de son agenda, selon cette source.

Le village de Ghajar, annexé en 1981 par Israël, est peuplé de citoyens israéliens. Après le retrait militaire israélien du Sud-Liban en 2000, les Nations Unies ont déclaré que la frontière traversait le village.

Une demande américaine serait à l’origine de ce projet de retrait, attendu comme un signe de bonne volonté à l’égard du Liban, dont les élections législatives prévues pour le 7 juin suscitent un intérêt particulier pour la diplomatie américaine.

Le retrait devrait toutefois avoir lieu après les élections, du fait du nombre important de recours attendus auprès de la Cour Suprême.

Antony Drugeon, le 3 mai 2009

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Mai 6, 2009
Ouverture du procès du « gang des barbares »

Le procès de Youssef Fofana et de ses acolytes connus sous le nom de « gang des barbares » s’ouvre à partir du mercredi  6 mai à la cour d’assise des mineurs de Paris pour juger le meurtre d’Ilan Halimi qui avait suscité une vive émotion parmi la communauté juive française.

Ilan Halimi, 23 ans, avait été enlevé, séquestré, torturé et laissé mourant sur le bord d’une gare en région parisienne en 2006, après l’échec d’une demande de rançon.

Selon les dépositions des accusés, le jeune Juif français Ilan Halimi aurait été choisi comme victime parce que cela leur aurait permis de recueillir une rançon plus importante, en s’appuyant sur les moyens financiers et sur la solidarité communautaire prêtée aux Juifs.

Le caractère antisémite de l’agression n’avait donc pas été reconnu initialement par le parquet, avant que la circonstance aggravante de faits commis « en raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une race ou une religion déterminée » ne soit finalement retenue.

Le procès, qui devrait durer deux mois et demi, doit statuer sur le sort de 26 complices présumés.

Antony Drugeon, le 6 mai 2009

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Mai 3, 2009
Les « veuves de Tsahal » alertent sur leurs difficultés financières

L’Organisation des Veuves et Orphelins de l’armée israélienne tire la sonnette d’alarme quant aux difficultés financières chroniques des quelques 4.000 veuves de soldats, ayant presqu’autant d’orphelins à charge.

« La plupart des veuves sont dans une situation financière délicate », a ainsi déclaré Nova Shoham, présidente de l’organisme. Près de 70% des veuves de l’armée israélienne de plus de 65 ans sont en difficulté financière, selon elle.

Selon l’organisme, les veuves reçoivent des pensions étatiques légèrement supérieures au salaire moyen.

« Je ne dirais pas qu’elles vivent sur le seuil de pauvreté, mais elles ont juste de quoi payer les factures », a affirmé Nova Shoham.

Le député du Likoud (droite) Danny Danon, président du lobby des veuves et orphelins de Tsahal à la Knesset (parlement israélien), et lui-même orphelin de l’armée, a déclaré être conscient de ces difficultés.

« Nous savons qu’il y a un problème et nous travaillons sur un plan pour régler la situation aussi vite que possible », a-t-il promis.

Antony Drugeon, le 28 avril 2009

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Mai 3, 2009
Israël tient à être reconnu en tant qu' »Etat juif »

Le caractère juif de l’Etat d’Israël a été rappelé lundi par le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman comme un élément crucial pour toute réconciliation avec les Palestiniens.

« La reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat souverain du people juif est une étape essentielle et nécessaire dans le processus historique de réconciliation entre Israël et les Palestiniens », a déclaré lundi le chef de la diplomatie israélienne.

« Dès que les Palestiniens intègreront ce fait élémentaire et essentiel, la paix entre les deux peuples progressera et s’épanouira », a-t-il ajouté.

Le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a refusé de reconnaître Israël comme Etat du peuple juif, après que le Premier Ministre Benyamin Netanyahou ait posé le 16 avril dernier cette condition comme préalable à la reprise des négociations de paix.

« Je ne l’accepte pas », a-t-il répété, lundi, peu avant les propos d’Avidgor Lieberman. « Ce n’est pas mon travail que de donner une description de l’Etat. Nommez-vous ‘République Socialiste Hébraïque’, cela ne me regarde pas », a-t-il justifié.

Après avoir renoncé à en faire une condition pour la reprise des négociations, le Premier ministre Benyamin Netanyahou avait estimé lundi 20 avril que la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif était « un élément important du processus de paix ».

Antony Drugeon, le 28 avril 2009

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Mai 3, 2009
Guerre de communications croisées entre le Hamas et Israël
Opération de communication de la police israélienne, avec des rockettes du Hamas. Photo : Antony Drugeon (CC)

Des armes aux paroles, l’affrontement entre le Hamas et Israël a changé dans la forme, mais pas dans la vivacité. Le cessez-le-feu conclu le 18 janvier dernier entre le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza et Israël redonne toute se vigueur à une autre guerre, de communication celle-là. Des deux côtés, les stratèges font de la communication une arme à part entière, pour remporter la bataille dans les esprits.


Guilad Shalit, de trente ans plus âgé, les cheveux blancs. L’image de l’otage franco-israélien, peinte le 15 avril dernier sur un mur du camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, a suscité un vif émoi dans l’opinion publique israélienne. Le choc était à la mesure de la mobilisation de la société civile en faveur de la libération de Guilad Shalit, déjà otage depuis juin 2006. L’otage était également représenté prostré dans sa cellule.

C’est donc sur le terrain de la communication que les manifestants pro-Hamas à l’origine de ces dessins ont porté la confrontation entre le mouvement islamiste et l’Etat d’Israël. La démarche n’est pas nouvelle. En décembre dernier, des miliciens du Hamas avaient parodié une pièce de théâtre, où un acteur jouant Guilad Shalit implorait en hébreu pour sa libération, suppliant « Je me languis de ma mère et de mon père ». Durant la guerre israélienne à Gaza, le Hamas avait en outre déclaré dans les premiers jours de bombardements que Guilad Shalit avait été blessé à cause de ces frappes.

Par l’outil médiatique, le Hamas espère ainsi saper le moral du camp adverse. Du côté israélien, la riposte vise avant tout à décrédibiliser les pratiques du Hamas aux yeux du monde.

Des Organisations Non Gouvernementales (ONG), en principe indépendantes du pouvoir politique et sans but lucratif, défendent ainsi la version officielle des autorités israéliennes, et participent de cette guerre médiatique.

C’est ainsi que The Israel Project, ONG fondée initialement aux Etats-Unis, a organisé mardi 31 mars dernier une conférence de presse très officielle dans les locaux du Quartier Général de la police, à Jérusalem, afin de sensibiliser la presse étrangère et israélienne au problème des roquettes Qassams tirées par le Hamas depuis la bande de Gaza sur le sud d’Israël. La conférence, animée par Nobi Pregger, superintendant de la police et chef du laboratoire des explosifs, ainsi que Micky Rosenfeld, porte-parole de la police auprès de la presse étrangère, a consisté en un exposé alimenté de nombreux chiffres, fournis généralement par l’armée.

Au-delà des statistiques, The Israel Project a surtout exposé les restes des roquettes tombées dans le sud israélien, ainsi que des photographies des dommages occasionnés par ces roquettes. Là encore, comme du côté du Hamas, le poids des images est l’instrument idéal de cette communication de conflit.

Une autre ONG, Impact-Se, a organisé le 22 avril une conférence de presse à l’université hébraïque de Jérusalem, dont le sujet n’était pas dénué non plus de portée politique. Sous le titre « Al-Fateh, le magazine en ligne du Hamas pour les enfants : endoctrinement au jihad, à l’extermination, et à l’autodestruction », la conférence a présenté aux journalistes conviés pour l’occasion l’endoctrinement véhiculé par le site internet Al-Fateh, proche du Hamas (http://www.al-fateh.net/). La communication quasi-officielle émanant d’ Impact-Se prouve sans peine le caractère antisémite et violent du site, destiné aux enfants.

« Un extraterrestre hideux coiffé d’une étoile de David y représente les Juifs, assisté des non moins hideux Sykes et Picot », expose, images à l’appui, David Oman, directeur de la communication d’ Impact-Se. Les caricatures niant l’holocauste y côtoient des dessins d’enfants représentant des soldats israéliens sous une pluie de pierres.

En revanche, l’impact du site auprès des enfants est plus délicat à évaluer. Le site, comportant de nombreux textes écrits en arabe classique, s’adresse en effet à des enfants dont l’intérêt et l’aptitude à lire ces textes reste incertains. La communication d’ Impact-Se se contente de reprendre les chiffres de fréquentation du site annoncés par leurs administrateurs affiliés au Hamas.

« 48 millions depuis le lancement du site, selon [ces] administrateurs », annonce David Oman. Sans qu’il soit possible de savoir si ces connections, si elles se situent dans ces proportions, émanent de Palestine, ou d’autres pays arabes. « Les commentaires laissés sur le site suggèrent un lectorat très large, incluant notamment les pays du Golfe, et d’autres pays arabes », concède toutefois David Oman.

Les liens entre le site et le Hamas restent toutefois flous. « Les administrateurs nient tout lien avec le Hamas, mais cela pour ne pas être interdit », explique David Oman. Le directeur de la communication d’ Impact-Se alimente son argumentation : la différence dans la localisation des liens internet vers les sites affiliés au Hamas et ceux au Fatah, des photographies de meeting avec Ismaïl Haniyeh (Premier ministre du gouvernement Hamas de Gaza) ou des photomontages à la gloire du père spirituel du Hamas, cheikh Yacine, en sont d’ailleurs autant d’indices.

Dans certains cas, la dimension politique voire militante biaise clairement l’objectivité du message. La brochure publiée par Impact-Se n’est pas à l’abri d’une traduction abusive. C’est ainsi qu’un dessin pour enfants est interprété comme un appel au jihad, là où la traduction exacte est plus nuancée. « Le mot ‘moujahid’ traduit par guerrier jihadiste est excessif », assure le professeur Mohamed S. Dajani, fondateur de l’association Wasatia, promotrice du dialogue entre Arabes et Juifs. « Un ‘moujahid’ est le promoteur d’une cause, à ce titre on peut qualifier Martin Luther King de ‘moujahid’ », ajoute-t-il.

Dans leur guerre de la communication, le Hamas et Israël font feu de tout bois. Pressions psychologiques et maîtrise de l’agenda journalistique sont leurs nouvelles armes. En attendant le prochain affrontement.

Antony Drugeon, le 26 avril 2009

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Mai 3, 2009
Les relations judéo-chrétiennes à la peine, en amont de la visite du pape en Israël

La visite du pape Benoît XVI en Israël et dans les Territoires palestiniens du 11 au 15 mai prochain « sera l’occasion pour le pape de souligner le rôle que la religion peut jouer dans la résolution du conflit (israélo-palestinien) », a affirmé jeudi 23 avril Daniel Rossing, directeur du Centre de Jérusalem pour les Relations Judéo-Chrétiennes (JCJCR).

« Il faut impliquer les leaders religieux dans la résolution du conflit », a déclaré Daniel Rossing, ajoutant qu’« autrement, il se créera un vide dans lequel les extrémistes s’engouffreront ».

Toutefois, les relations judéo-chrétiennes souffrent de certaines mésententes, a-t-il averti. Citant un sondage commandé par le JCJCR, bien que 71% des Juifs adultes acceptent l’idée que les Chrétiens d’Israël bénéficient de la liberté religieuse, 75% de ces mêmes Juifs adultes considèrent qu’Israël ne doit pas accorder d’autorisation pour la construction de nouvelles églises.

Par ailleurs, 46% des Juifs adultes refusent de considérer Jérusalem comme une ville centrale du monde chrétien.

Antony Drugeon, le 26 avril 2009

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Mai 3, 2009
Profanation du tombeau de Joseph à Naplouse

La tombe présumée de Joseph à Naplouse (Territoires palestiniens) a été vandalisée, a  découvert un groupe de 500 pèlerins durant la nuit de mercredi à jeudi.

La tombe a été découverte saccagée, la pierre centrale renversée et des swastikas peintes sur les murs.

Un graffiti représentant une étoile de David recouverte par du gazon sanguinolent et une autre piétinée sont également visibles.

Le site, régulièrement saccagé, avait été restauré en décembre 2008. Des visites de pèlerins y étaient depuis organisées de nuit par l’armée.

Joseph, figure majeure de la Torah, est selon la tradition juive l’un des douze fils de Jacob et le fondateur de l’une des douze tribus d’Israël.

Antony Drugeon, le 23 avril 2009

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Mai 3, 2009
Les caricatures de Mahomet alimentent encore le débat

Près de quatre ans après avoir publié les caricatures du prophète Mahomet dans le journal danois Jyllands-Posten, Flemming Rose était l’invité vedette de la conférence intitulée « Liberté d’expression : victime de la religion ? », mercredi 22 avril, à l’université Hébraïque de Jérusalem. Pour son premier passage en Israël depuis la crise autour de ces caricatures, le rédacteur en chef des pages culture du plus célèbre des quotidiens danois a réitéré son message. Selon lui, il n’y a pas à choisir entre liberté d’expression et respect des personnes.

Le débat, après plusieurs reports, s’est finalement déroulé dans un contexte marqué par une autre conférence, celle de Durban II. « Mais celle-ci est plus importante », assurait, rieur, Ephraïm Halévy, modérateur du débat. M. Halévy est également directeur du Centre Shasha d’Etudes Stratégiques, organisateur de l’évènement. Une manifestation prévue pour dénoncer la tenue de cette conférence a été maîtrisée par la police, a par ailleurs annoncé Ephraïm Halévy.

De Genève, où s’était clôt la conférence sur le racisme de l’ONU la veille, au campus du Mont Scopus à Jérusalem, les thèmes abordés ne sont pas si éloignés. Si le sujet du racisme n’était pas à l’ordre du jour, la question de la liberté d’expression en matière de religion a systématiquement orienté les débats vers celle du respect de l’autre.

Concilier la liberté d’expression, nécessaire à toute société démocratique, avec le respect de la dignité des personnes, qui peuvent se sentir offensées par des attaques visant leur foi, est-il possible ? Devant un auditoire d’environ 400 personnes, Flemming Rose a sans surprise répondu par la positive. Le journaliste a établi une comparaison rapide entre la société traditionnelle et le monde actuel, pour souligner que « l’apparition de médias tel qu’Internet, la réduction des distances », mais aussi la chute des « frontières physiques, et par conséquent l’accroissement des migrations de personnes », avait vu l’émergence d’un « monde plus compliqué, multiethnique, multi-religieux, multiculturel ».

Flemming Rose a par ailleurs relevé que la dimension religieuse structurait la société traditionnelle, là où elle n’est qu’une composante parmi tant d’autres dans les sociétés contemporaines. Dès lors, « auparavant, le blasphème attaquait la société elle-même », sa cohésion, et l’ensemble des membres qui la composaient. Aujourd’hui, a poursuivi M. Rose, les sociétés développées accordent à leurs membres « le droit de quitter sa religion, d’en changer ».

La crise des caricatures de Mahomet a révélé selon le journaliste danois « combien les musulmans en Europe essayaient de combiner ces deux modèles », jouant sur le droit à la liberté religieuse comme sur l’interdiction du blasphème. Le danger, selon Flemming Rose, consiste à se voir imposer des restrictions à la liberté d’expression au nom du respect des personnes.

Le journaliste a donc poursuivi en critiquant le compromis proposé par ceux qui voudraient légiférer en Europe, de manière à interdire toute forme d’offense religieuse ou philosophique. Sous l’aspect général de ces interdictions, on ne protègerait en effet que les musulmans. « Cette loi [prévue un temps au Danemark, NDLR] n’était pas conçue pour des gens comme moi », a-t-il défendu.

Flemming Rose n’a pas pour autant défendu le droit à offenser. « Les gens ont le droit de ne pas être offensé », a-t-il souligné. Toutefois, reprenant l’idée selon laquelle « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », le journaliste danois a établi que dans un régime démocratique, seuls les individus doivent être protégés, pas les idées. Les idées s’expriment, vivent, se développent, et périclitent. En protéger certaines ou en interdire d’autres constitue une privation de liberté.

Flemming Rose a mis en garde contre l’instauration d’une forme de pacte de non-agression, où chacun limiterait sa liberté d’expression pour n’offenser personne. Il craint en effet que des surenchères ne conduisent à une « chute dramatique de la liberté d’expression ». Les seuls cas légitimant des restrictions à la liberté d’expression sont selon lui les propos incitant à la violence, diffamatoires, ou attentant à la vie privée.

David Horovitz, rédacteur en chef du Jérusalem Post, a abondé en ce sens, relevant qu’il est dangereux de donner à une minorité des droits particuliers, qui finissent par s’étendre et à étouffer le régime de liberté général. Citant Voltaire (« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »), il a appelé l’audience à se faire le héraut de la liberté d’expression.

Une position que ne suppose en aucune manière de critiquer l’islam, a-t-il tenu à préciser. « Nous n’avons aucune raison d’attaquer l’islam ou une religion en elle-même », a-t-il soutenu. Il a également convié à éviter les amalgames rapides, qui simplifient à l’excès : « Je me garde de faire publier dans mon journal une caricature de Mahmoud Ahmadinejad (le président iranien, qui appelle à la destruction d’Israël, NDLR) avec une croix gammée autour du bras ou une moustache à la Hitler, il faut être très prudent ».

Les questions de l’assistance, au cours desquelles plusieurs jeunes femmes portant le hijab ont pris à parti le choix de publier les caricatures de Mahomet, ont témoigné d’une incompréhension persistante entre le public musulman et la réflexion des invités.

Antony Drugeon, le 23 avril 2009

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Mai 3, 2009
Polémique en France autour de propos privés du président Sarkozy

Les critiques parfois acerbes de Nicolas Sarkozy à l’égard d’autres dirigeants tels que José L.R. Zapatero, José Barroso, Barack Obama et Angela Merkel attirent les foudres de la presse internationale sur le président français accusé d’incarner le renouveau de « l’arrogance française ». Suite aux excuses de la socialiste Ségolène Royal quant à ces propos révélés par le quotidien d’opposition Libération, les tensions sont vives entre la majorité d’un côté, le Parti socialiste et Libération.

Un Barack Obama inexpérimenté, un José Luis Zapatero « peut-être pas très intelligent », une Angela Merkel faible, un José Manuel Barroso « totalement absent »… Les dirigeants américains, espagnols, allemands, de la Commission Européenne en ont pris pour leur grade, lors du déjeuner entre le président français et des parlementaires. C’est du moins ce qu’a rapporté le journal français Libération, citant le président d’après les récits des parlementaires présents. Le journal, qui se targue d’être le premier quotidien d’opposition, a dépassé ses espérances, lançant une vaste polémique.

Dans sa discussion avec les parlementaires, le chef de l’Etat français aurait déploré le manque d’expérience de Barack Obama. « Il est élu depuis deux mois et n’a jamais géré un ministère de sa vie », aurait-il déclaré. Jose Luis Zapatero se serait vu reprocher quant à lui de « n’être peut-être pas très intelligent ». Angela Merkel ? « Quand elle s’est rendu compte de l’état de ses banques et de son industrie automobile, elle n’a pas eu d’autre choix que de se rallier à ma position », se serait réjouit le président français. Le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, aurait été enfin selon le président « totalement absent lors du G20 ».

La presse des pays dont les dirigeants auraient été épinglés par les propos – semi-privés – du locataire de l’Elysée a dégainé contre le « sniper » Sarkozy, selon l’expression du journal britannique The Times, qui analyse dans l’évènement « la fin de la courte lune de miel franco-américaine ». Le New York Times tire une salve sans appel sur Nicolas Sarkozy, titrant « Un repas avec Sarkozy : brochettes de dirigeants au menu ». Le journal de référence américain a dans le viseur les propos de Nicolas Sarkozy sur le nouveau locataire de la Maison Blanche : « Dans le monde de Sarko, le président Obama est faible, inexpérimenté et mal informé sur le changement climatique ». Quant à la chaîne de télévision espagnole ABC, elle se fait le « porte-flingue » de son propre chef de l’exécutif, vilipendant le « complexe de supériorité » du président français.

Les démentis de l’Elysée n’ont pas suffi à « faire taire la poudre ». Dimanche 19 avril, c’est Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, qui vient à la rescousse du président. Le chef de la diplomatie française a confirmé que Nicolas Sarkozy, en ce qui concerne Jose Luis Zapatero, avait bien dit qu’ « il n’était peut-être pas très intelligent ». Pour mieux démonter la polémique. M. Kouchner a expliqué, reprenant d’ailleurs les citations de Libération, que le président français cherchait à parler au second degré, pour vanter l’intelligence de la gauche espagnole. « C’est une façon de dire : « il l’est » (intelligent, NDLR), il a été élu deux fois et il vient de supprimer la publicité à la télévision (comme le président français, NDLR).»

C’est que l’incident, qui aurait pu rester anecdotique, avait pris une tournure politique entre temps. Ségolène Royal, ancienne candidate à l’élection présidentielle, et figure majeure de l’opposition socialiste, avait présenté samedi ses excuses à Jose Luis Zapatero, au nom de la « République du respect ».

La démarche n’a pas manqué d’irriter l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire, parti de la majorité, NDLR). Le parti du président s’est mis en branle-bas de combat, tant contre Ségolène Royal (« une spécialiste de la manipulation » ne cherchant qu’ « à faire parler d’elle », selon Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP) que contre Libération.

« Libération est en train de ressembler de plus en plus à un tract qui, en colportant une fausse information, contribue à abîmer l’image de notre pays », a ainsi dénoncé samedi Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP.

La direction du Parti socialiste, embarrassée par l’initiative de Ségolène Royal, est partagée entre soutenir l’ancienne candidate à l’élection présidentielle et se dissocier de sa démarche. Jack Lang, ancien ministre socialiste, a tenu à critiquer l’idée de Ségolène Royal. «C’est démesuré, disproportionné et surtout inadéquat», a-t-il estimé, avant de déclarer, un brin provocateur : « J’ai envie de dire à nos amis espagnols: excusez-la, pardonnez-lui!».

Dernier épisode dans cette singulière polémique, le directeur de Libération, Laurent Joffrin, exige des excuses de la part de l’Elysée.

Antony Drugeon, le 21 avril 2009

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