Une exposition pour la reconnaissance de la diversité

Antony DRUGEON

Animateur de communauté associative

Déc 11, 2009
Une exposition pour la reconnaissance de la diversité
Vernissage de l'exposition en présence de jeunes handicapés, auteurs des oeuvres. Photo : Antony Drugeon (CC)
L’exposition veut montrer ce dont sont capables ceux qui sont différents. Photo : Antony Drugeon (CC)

Quelque 30 toiles ornent les murs du Local. Le centre socioculturel de Poitiers abrite en effet depuis le 8 décembre, et jusqu’au 29 janvier, une nouvelle exposition. Celle-ci revendique la particularité de ne pas en avoir : « Les participants sont comme chacun de nous ! », assure Thierry Nelet, animateur au centre. Intitulée « Vive la diversité ensemble dans la cité », l’exposition est en fait l’aboutissement d’un atelier de peinture pour plus de 30 jeunes handicapés moteurs, malades psychiques ou adultes marginalisés. « Ils sont également capables », souligne Thierry Nelet.

Souvent chatoyantes, instigatrices, les toiles parviennent à se situer à la limite du figuratif, invitant toujours l’émotion dans l’interprétation. Le peintre allemand – résidant à Chauvigny – Ernst Volkmar est venu encadrer l’atelier, une expérience dans laquelle « la technique ne joue aucun rôle », raconte-t-il, « seul comptait le fait d’être ensemble, de se rencontrer, de jouer, avec ses propres moyens ». « Des moments intenses », résume-t-il.

« Ce genre d’initiatives leur donne l’occasion d’avoir droit de cité », se réjouit Pascal Caillaud, infirmer psychiatre, encadrant les pensionnaires du Centre Hospitalier Henri Laborit (Poitiers).  Parce que le vrai handicap est souvent la barrière posée par la société.

Exposition « Vive la diversité ensemble dans la cité »
Le local, 16 rue St-Pierre-Le-Puellier, Poitiers
Jusqu’au 29 janvier

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 11 décembre 2009

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Déc 9, 2009
Rencontre entre Koffi Kwahulé et des étudiants en théâtre
Des étudiantes déclament son texte devant Koffi Kwahulé et les autres étudiants. Photo : Antony Drugeon (CC)
Les étudiants en théâtre ont profité de l'occasion pour faire bonne figure devant le dramaturge Koffi Kwahulé. Photo : Antony Drugeon (CC)

Il n’est pas si courant de pouvoir dire le texte d’une pièce de théâtre devant son auteur. Encore moins lorsqu’il s’agit de Koffi Kwahulé, dramaturge ivoirien parmi les auteurs africains les plus représentés au monde. Et les 12 apprentis comédiens qui se sont frottés à l’exercice jeudi 3 décembre à l’auditorium St Germain de Poitiers étaient encore intimidés par le personnage. « Je suis arrivé seulement ce matin », a expliqué Koffi Kwahulé, venu pour un stage de théâtre de 6 jours avec ces étudiants. Le temps de faire plus ample connaissance, autour d’ateliers d’écriture théâtrale. « Je l’ai invité après avoir vu sa pièce Jaz à Paris », s’est enthousiasmé Agnès Delune, professeur de théâtre au Conservatoire régional.

« Dire, c’est déjà jouer », certifie l’auteur. Et ce que les jeunes acteurs ont donc joué, avec pour seule arme leur voix, transportait une émotion abrupte, rauque, crue parfois. Inspirée par les mélodies heurtées du jazz, la plume de Koffi Kwahulé aborde avec fluidité et puissance des thèmes tels que la violence, le désir, l’autorité, l’avortement… « Presque tous mes personnages sont des femmes », confie Koffi Kwahulé. « Dans toutes les sociétés, le sort de la femme conditionne les autres exclusions », argumente-t-il.

Nul message défini pour autant ne jaillit dans ce feu d’artifices de répliques, qui parfois ne se répondent pas, ou indirectement. « J’aime travailler dans l’urgence, il faut écrire vite », justifie K. Kwahulé, pour qui le théâtre doit « laisser sa place au hasard, à l’interprétation ». Un théâtre du ressenti plus que de l’intellect. « Je ne comprends pas ce que j’écris, c’est de l’émotion, je ressens seulement que c’est juste », avance-t-il. Une justesse dans l’émotion qui a su touché juste, suscitant tout à tour rires et silences effarés dans un public conquis.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 9 décembre 2009

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Déc 9, 2009
Etudier en bossant, ou bosser en étudiant ?

Les jobs étudiants se concilient plus ou moins avec les études. Photo : Antony Drugeon (CC)
Clara Combaud explique le réchauffement climatique, Vincent Le Poittevin les offres téléphoniques. Photo : Antony Drugeon (CC)

Travailler en parallèle des études permet de les financer, pour de nombreux étudiants. Mais entre autonomie financière et poursuite des études, le dilemme impose un juste équilibre.

Clara Combaud, 20 ans, en M1 de biologie, et préparant le CAPES, travaille « de 7 à 10 heures par semaine », calcule-t-elle, « enfin ça dépend ». Un planning qui s’insère tant bien que mal au gré de ses trente heures de cours hebdomadaires. « Mon employeur est flexible, et puis je peux toujours rattraper les cours », résume-t-elle.

Animatrice de visites au centre de culture scientifique Pierre Mendès-France, elle fait découvrir les expositions scientifiques à des groupes, de la maternelle aux lycéens. « Ce travail est en rapport avec mes études, de la science à la pédagogie », s’enthousiasme-t-elle. Une opportunité vers laquelle l’ont d’ailleurs orienté ses professeurs. Et un moyen d’accéder à l’autonomie financière : « J’ai demandé à mes parents de ne plus me donner d’argent », explique fièrement Clara, non boursière. « Enfin sauf pour le logement ! », concède-t-elle.

Une autonomie qui devient même indépendance pour Vincent Le Poittevin, 22 ans. Déjà titulaire d’une licence de musicologie, le musicien poursuit des cours au conservatoire de musique, 15 heures par semaine. De quoi travailler dans un centre d’appel d’un opérateur téléphonique 21 heures par semaine. « Je subviens à mes besoins, se satisfait-il, même si je ne cherche pas à couper le lien avec mes parents ». Pour Vincent, non boursier lui aussi, l’aide parentale n’est plus qu’occasionnelle.

Le prix de cette indépendance, c’est de travailler de 7h à 13h, quatre matins par semaine, et sept heures chaque samedi. Un choix qui facilite autant les finances du jeune homme qu’il complique la tâche de l’étudiant. « Heureusement les cours du conservatoire sont modulables, on les programme surtout l’après-midi », explique Vincent. « Sinon je récupère les cours auprès des camarades », explique-t-il. Une solution possible après plusieurs années à les côtoyer au conservatoire. Flexibilité et faible volume des horaires de cours permettent ainsi à Vincent de trouver sa formule idéale. Et d’adapter ses études à son travail.

Clara, qui elle demeure avant tout étudiante, est tout aussi formelle : « Ce sont surtout les [étudiants de] licence qui travaillent; après ça devient plus compliqué », explique-t-elle, heures de cours oblige. L’autonomie, sans bourse(s), attendra souvent le diplôme.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 8 décembre 2009

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Déc 7, 2009
Professionnels du bâtiment : 25 ans d’association
Discours d'Alain Claeys, arborant l'écharpe des membres du Cobaty pour l'occasion. Photo : Antony Drugeon (CC)
Le député-maire Alain Claeys était présent à la cérémonie. Photo : Antony Drugeon (CC)

Le Cobaty Poitiers Vienne a fêté jeudi à l’Hôtel de Ville de Poitiers son 25e anniversaire, en présence du député-maire Alain Claeys. L’association réunit depuis 1984 les professionnels du bâtiment de tous horizons : notaires, charpentiers, électriciens, urbanistes, agents immobiliers, etc. « Nous ne sommes par corporatistes », a cependant prévenu Jean-Claude Servouze, président du district Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine du Cobaty.

L’association, qui groupe 50 membres dans la Vienne, se veut plutôt cercle de réflexion sur les activités liées à la construction. Ce « think tank » à la française entend notamment, précise son président national Laurent Legendre, « se rapprocher des producteurs de nouveaux matériaux, écologiques, et des professionnels de l’équipement ». Une priorité vers l’éco-construction qui vise à rattraper « les pays nordiques, qui sont partis en avance sur ces questions-là ».

Laurent Legendre espère également influer sur les formations des jeunes, « pour les rendre plus adaptées à nos besoins ». Le Cobaty dispose d’ailleurs d’un lobbyiste à Bruxelles pour influer sur les choix de la Commission Européenne. « Il faut que nos réflexions atterrissent sur les bureaux des élus », a répété le président du Cobaty, dans son discours devant le maire de Poitiers.

Alain Claeys a loué la tolérance du Cobaty et la convivialité de ses échanges. « Nous serons amené à vous solliciter, à nous revoir ; à nous opposer peut-être sur certains projets », a-t-il aussi ajouté. Pour ses 25 ans, le Cobaty et ses partenaires pensent déjà aux 25 prochaines années de collaboration.

Antony Drugeon, La Nouvelle République, le 7 décembre 2009

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Déc 5, 2009
Juste une étudiante, la myopathie en plus

Ludivine Foulatier étudie malgré sa myopathie, grâce à l’aide de Noémie Jean et de Camille Goudeau. Sans oublier Voyou. Crédit photo : Antony Drugeon
Ludivine Foulatier étudie malgré sa myopathie, grâce à l’aide de Noémie Jean et de Camille Goudeau. Sans oublier Voyou. Photo : Antony Drugeon (CC)

Le téléthon ? « évidemment que je me sens concernée », murmure, souriante, Ludivine. Et pour cause. Dans le couloir de l’UFR de Lettres et Langues, la jeune fille de 20 ans se promène dans son imposant fauteuil roulant électrique. Et Voyou, son labrador. Myopathe, Ludivine Foulatier n’en est pas moins une étudiante – presque – comme les autres de 2e année d’arts du spectacle.

« Il a tout de même fallu qu’on se voit attribuer une autre salle cette année », reconnaît-elle, mi-gênée, évoquant des ascenseurs impraticables avec son fauteuil. « Mais si dans les deux promos il devait y avoir quelqu’un comme moi », prévient-elle, mi-amusée, « il y aurait un problème ».  Mais s’il y a encore un cours à laquelle elle ne peut assister, faute d’accès, Ludivine constate avant tout une « amélioration, par rapport à l’an passé ».

Pas de sentiment de lassitude ou de révolte qui apparaisse dans la voix fluette de Ludivine. Mais de la reconnaissance, en revanche, envers Noémie et Camille. Les deux amies de la jeune fille remplissent le rôle de « tierce personne ». Une fonction d’assistante à la personne prévue par l’Université, que les deux camarades remplissent au quotidien. « Il faut l’aider pour les soins, pour prendre les cours, pour aller aux toilettes », précise Camille.

Un rôle indispensable au bon déroulement des études de Ludivine, et qui rappelle la difficulté à concilier une maladie génétique telle que la myopathie et les études. Difficile, mais pas sans être un défi. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle veut faire plus tard, Ludivine répond sans inquiétude : « Je ne sais pas encore ». Comme tant d’autres, à 20 ans.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 1er décembre 2009

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Déc 5, 2009
Jean Dupé à l’honneur
Claude Bertaud et Jean Dupé. Photo : Antony Drugeon (CC)
Claude Bertaud, président (UMP) du Conseil Général de la Vienne, remet l'ordre du mérite à Jean Dupé. Photo : Antony Drugeon (CC)

Une centaine de membres de l’Union départementale des Associations Familiales (UDAF) ont suivi vendredi dernier la remise de la médaille de chevalier dans l’ordre national du Mérite à Jean Dupé, trésorier du bureau national de l’Association des Familles de France, et ancien président de l’UDAF-86. Le titre vient récompenser une carrière associative entamée dès 1968, à Saintes.
Claude Bertaud, président du conseil général et lui-même ancien de l’UDAF, a épinglé la décoration. Il a loué « quelques valeurs essentielles » qu’il a découvertes chez Jean Dupé : « Sens de l’écoute, du dialogue, respect de l’autre et tolérance. »
Né en 1936 dans la ferme de ses parents, Jean Dupé a reconnu que « la vie n’était pas simple mais les jeunes rencontraient moins de difficultés que maintenant ». Il a également indiqué que « le bénévolat n’exclut ni la compétence ni la persévérance. Le mouvement familial est précieux quand s’éloignent les repères ».
L’Association des Familles de France œuvre à « la représentation des familles et à la défense de la politique familiale ».

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 19/11/09

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Déc 5, 2009
L’étranger séduit peu les étudiants poitevins
Le service des Relations Internationales gère les dossiers des candidats au départ. Photo : Antony Drugeon (CC)
Service des relations internationales de l’université de Poitiers. Photo : Antony Drugeon (CC)

Casaniers, les étudiants de Poitiers ? Malgré l’opportunité que représente pareille expérience, les départs à l’étranger sont loin d’être systématiques dans les cursus des étudiants. Pourtant, les aides à la mobilité sont réellement incitatives.

Heureux qui, comme les 1017 étudiants de Poitiers (année 2008-2009), reviendront chaque année d’un long voyage à l’étranger. La découverte d’une culture et l’apprentissage d’une langue étrangère ne sont pas les seuls intérêts de la formule : « C’est un plus sur le CV », s’enthousiasme Christine Robuchon, responsable du service des Relations Internationales de l’université de Poitiers.

Tous les étudiants ne cèdent pourtant pas aux sirènes de l’expatriation sur les campus d’Angleterre, d’Espagne ou de Scandinavie, les destinations phares. Ce sont surtout « les étudiants en langue », sans surprise, qui font vivre les programmes de mobilité internationale, détaille Mme Robuchon. Les stages à l’étranger, avec 600 étudiants cette année, représentent la majorité des départs (contre 417 départs en université). Mais la formule peine à séduire en dehors des étudiants de l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) et de l’IUT (Institut Universitaire Technologique).

« C’est surtout la motivation des étudiants qui fait défaut », déplore Mme Robuchon. Voire les enseignants qui les découragent, pour Annie Dubeau, responsable des RI à la faculté de droit. « Tous n’ont pas encore compris le sérieux de la démarche », explique-t-elle.

Pourtant, entre les aides à la mobilité, accordées par l’université, la région, l’Union Européenne, voire le département, et les aides accordées sur critères sociaux, le revenu mensuel peut facilement dépasser les 500 € par mois.

Partir, mode d’emploi

Dans chaque faculté, un correspondant du service des Relations Internationales renseigne les étudiants. Les étudiants intéressés trouveront une liste d’universités et d’entreprises partenaires. Ce qui ne dispense pas de chercher soi-même son stage ! Dossier à déposer avant mai, pour certaines universités. Attention, le TOEFL ou l’IELTS sont généralement exigés pour suivre des cours en anglais. La Maison des Langues permet de s’y préparer, et une UE libre « préparation à la mobilité internationale » immerge même dans la civilisation et la langue de destination, en 24 heures de cours. Plus d’info au CRIF, ou sur le site de l’Université de Poitiers.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 17 novembre

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Nov 9, 2009
Palmarès engagé pour “ Filmer le travail ”
Pierre Pinaut, au festival
Le réalisateur Pierre Pinaud a présenté samedi son film « Les Miettes ». En dénonçant au passage les atteintes au modèle social. Photo : Antony Drugeon (CC)

C’est un portrait globalement sombre du travail qui est ressorti samedi du palmarès du festival « Filmer le travail » de Poitiers. Dans les salles obscures, la dûreté des enjeux sociaux a brillé. Notamment par le regard original d’un réalisateur tel que Sani Elhadj Magori. Le Nigérien a remporté le Grand Prix du jury, pour son film Pour le meilleur et pour l’oignon. Un documentaire qui plonge dans le quotidien d’un village du Niger, où le mariage du fils d’un producteur d’oignons passe par une production et des prix en hausse…
La course à la productivité, et ses effets néfastes sur les salariés, sont au cœur de On n’est pas des machines de Sophie Averty et Nelly Richardot, qui a reçu le Prix de la restitution du travail. La caméra y suit des “ psychodynamiciens ” du travail à Saint-Cyr-sur-Loire, tout près de Tours. Même inquiétude autour du rendement et du management dans Cheminots, de Luc Joule et Sébastien Jousse. Le film, qui a obtenu le Prix de la valorisation de la recherche, sonde les interrogations et les peurs des cheminots, face à une nouvelle culture managériale. Petite lueur d’espoir tout de même avec Les petites mains d’Edie Laconi. Le Prix de la création est ainsi revenu à un documentaire qui jette un coup de projecteur sur le rôle du travail dans l’épanouissement de jeunes handicapés mentaux.
Mais c’est un vibrant réquisitoire en forme de trilogie qui a décroché le Prix du public. La mise à mort du travail de Jean-Robert Viallet dépeint « la dépossession », « l’aliénation », et « la destruction » qu’opère le travail sur l’individu.
Aussi sombre que pertinent donc, et le public semble « avoir répondu présent », se réjouit, rassuré, Patrick Sagory, l’un des directeurs de « Filmer le travail », au terme des cinq jours du festival, première édition du genre. Un travail qui porte donc ses fruits.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, 8 novembre 2009

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Nov 3, 2009
Une excavatrice au secours des chantiers de Poitiers
L'excavatrice présentée par GrDF. Photo : Antony Drugeon (CC)
C’est par une télécommande que l’excavatrice est manipulée. Photo : Antony Drugeon (CC)

Les travaux à Poitiers n’auront pas échappé aux automobilistes pictons. Dans cette guerre de tranchées, Gaz Réseau Distribution de France (GrDF) sort la grosse artillerie. Une excavatrice vient apporter de précieux renforts aux ouvriers.

C’est un gros aspirateur, « sur le même principe de celui d’une ménagère », explique Benoît Hubert, de l’entreprise de travaux STEC Bonmort, en charge des travaux de GrDF. Un aspirateur qui soulève terre et gravats, « jusqu’à 25 kg ». Et une innovation technologique encore récente en Poitou-Charentes. « Habituellement, on trouvait ces machines en Île-de-France, où le réseau est très dense », rappelle Frédéric Boutaud, n°2 de la direction Vienne & Deux-Sèvres de GrDF. L’excavatrice, utilisée depuis le début de l’année à Poitiers, permet de diviser par quatre le creusement des tranchées.

L’engouement principal, du côté de la direction, réside dans la sécurité : « On a désormais 30 à 40% de dommages aux ouvrages en moins », expose Thierry Gibert, directeur territorial de GrDF dans la Vienne. Plus besoin en effet de creuser avec pelleteuses et pioches, une fois le goudron ouvert.

Les conditions de travail des ouvriers en ressortent améliorées. « Le personnel réclame même ce genre d’investissement », jure M. Boutaud.

Bien que la machine remplace le travail de quatre ouvriers, la direction de GrDF assure qu’aucune perte d’emploi n’est créée. « Le personnel est simplement réaffecté au creusement de surface », la machine ne pouvant casser l’asphalte.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, lundi 2 novembre 2009

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Nov 2, 2009
Concours de meilleur ouvrier recherche candidats

Le prestigieux concours – et diplôme – peine à attirer les candidats. La chambre de métiers et de l’artisanat lance un appel.

Joël Godu, président de la Chambre des métiers de la Vienne (à gauche). Photo : Antony Drugeon (CC)
Joël Godu, président de la Chambre des métiers de la Vienne (à gauche) et Ghislain Kleinjwegt, secrétaire général (à droite). Photo : Antony Drugeon (CC)

« On aimerait avoir un peu plus de candidats », avoue clairement Joël Godu, président de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Vienne. Le 24e concours national de Meilleur Ouvrier de France peine à réunir suffisamment de candidats dans la Vienne. « Les gens sont la tête dans le guidon », explique M. Godu, pour qui les deux années de préparation intense en rebutent plus d’un.
Pourtant, le concours remplit un rôle incontesté de préservations des savoir-faire. Une image de conservatoire que le concours tente même de dépasser. Au-delà des métiers d’art, des professions plus contemporaines sont en lice : graphiste, consultant en domotique ou même barman.
Car, selon Ghislain Kleinjwegt, secrétaire général de la chambre de métiers de la Vienne, « tous les métiers peuvent être source d’épanouissement ».
Le concours s’adresse aux indépendants comme aux salariés soucieux d’atteindre le niveau d’excellence dans leur domaine d’activité. Pas moins de 250 métiers, déclinés en 400 savoir-faire, sont ainsi en compétition. Un concours national dans lequel la Vienne a sa place : « Nous avons 5.800 entreprises artisanales dans la Vienne, expose M. Kleijwegt, dont 200 dans les métiers d’art, les plus présents dans ce concours. »
Clôture des inscriptions le 31 décembre, pour le concours de… 2011.

Contact : Chambre des métiers
19, rue Salvador-Allende.
Florence Le Roy, 05.49.88.13.01
f.leroy@ cm-86.fr

Antony Drugeon, correspondant la Nouvelle République, le lundi 2 novembre

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Nov 2, 2009
Un drôle de bus pour les enfants
Dans le bus, enfants et parents partagent des activités créatrices sous l’égide d’une animatrice.
Dans le bus, enfants et parents partagent des activités créatrices sous l’égide d’une animatrice. Photo : Antony Drugeon (CC)

Occuper ses enfants durant les vacances de la Toussaint est le casse-tête de nombreux parents. Au quartier des Rocs, la solution vient d’un bus. Envoyé par le centre socioculturel de La Blaiserie, « Lez’arts de rue » propose tous les jours de la semaine des ateliers pour les enfants.
Mercredi, un atelier de confection de carillons en argile était au programme. Le jeune Tristan, 3 ans, est venu avec sa maman, Hélène Dumas, pour mettre les mains à la pâte. « L’occuper pendant les vacances, ce n’est pas évident », déplorait la maman. Comme les parents des quelque dix enfants venus pour l’occasion, elle habite le quartier. « Même si le bus accueille tout parent et tout enfant, on y retrouve avant tout des gens du quartier », a confirmé Christelle Bertoni, coordinatrice de l’opération. « Cela fait six ans que nous connaissons l’opération », a même confié Marie-Luce Pecot, mère de deux enfants et habitant « l’immeuble juste en face ». Une manifestation de proximité qui prolonge en fait d’autres animations socioculturelles.
« Toute l’année, nous organisons des activités de théâtre, de danse, des spectacles de marionnettes », illustre Christelle Bertoni. De quoi accoutumer les jeunes, « des tout petits aux lycéens », aux activités du centre socioculturel, selon elle. Une autre école, où la créativité est reine.

Antony Drugeon, correspondant La Nouvelle République, le 30 octobre 2009
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Oct 23, 2009
L’engagement associatif vacciné contre la crise
Les adhérents contrôlent la direction de l’association Un hôpital pour les enfants, réunis ici en Assemblée Générale. Photo : Antony Drugeon (CC)
Les adhérents, ici réunis en Assemblée Générale, contrôlent la direction de l’association Un hôpital pour les enfants. Photo : Antony Drugeon (CC)

L’affluence des aspirants bénévoles a surpris l’association «Un hôpital pour les enfants» qui tenait son Assemblée générale mardi. La solidarité, une entreprise qui ne connaît pas la crise ?

Un an après le déclenchement de la crise économique mondiale, tenir une assemblée générale annuelle pourrait s’annoncer périlleux. Que nenni pour l’association Un hôpital pour les enfants.

“ Reproduire le temps passé en famille ”

Devant ses adhérents, mardi 20 octobre, l’ONG, qui accompagne les enfants hospitalisés au CHU de Poitiers, a certes reconnu une baisse de son budget pour 2008. Mais l’association a su se protéger, assure son président Michel Berthier : « [La crise], on ne l’a pas beaucoup vue, tant on a diversifié nos partenaires ».

Et de fait, Un hôpital pour les enfants sait trouver les arguments pour recueillir des fonds. L’association, reconnue d’intérêt général depuis 2000, permet à ses donateurs privés de se faire rembourser par l’Etat les deux tiers de leurs dons. Un statut que l’ONG doit à sa mission, qui en fait un « outil d’animation du territoire » selon Michel Berthier.

Animations, manifestations culturelles et ateliers divers contribuent à crever la chape d’éther dans laquelle sont plongés les enfants hospitalisés. « Avec les veillées par exemple, nous tentons de reproduire ce temps que la famille n’a pas avec les enfants », explique Aurélie Dessevres, directrice de l’association. A ce titre, les subventions publiques (collectivités locales, CAF, etc.) constituent l’essentiel des recettes de Un hôpital pour les enfants.

Un parapluie institutionnel qui protège ce travail de solidarité locale : l’association cherche même à élargir ses effectifs. Uniquement à de nouveaux bénévoles, toutefois. « Le seul moyen de démultiplier les actions », explique Michel Berthier.

Antony Drugeon, correspondant la Nouvelle République, le 23 octobre 2009

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